Les dissipateurs

Les dissipateurs

Quand le radiateur de la voiture de Curiosus chauffe.

Cette semaine, mon neveu Curiosus est revenu pour continuer ses découvertes sur les opérations de reconditionnement des équipements électroniques :

Cur. : « Je me souviens qu’au début, avant de me détailler le triste déclin des condensateurs chimiques, tu avais évoqué des problèmes de ventilateurs et de radiateurs ? Cela ressemble un peu plus aux discussions que j’ai avec mon garagiste. »

E-n. : « Les électroniciens préfèrent utiliser le terme dissipateur à la place de radiateur. Une partie de la puissance électrique absorbée par les équipements électroniques est convertie en chaleur. C’est parfois un effet directement recherché, comme lorsque l’on souhaite freiner un moteur en dissipant l’énergie dans une résistance ou un effet secondaire de certains composants de puissance dont la résistance à l’état passant, tout en étant très faible, n’est pas négligeable par rapport à la puissance qui les traverse. Dans tous les cas, cette énergie calorifique doit être dissipée. Les concepteurs sont amenés à réaliser des calculs poussés pour dimensionner les organes de dissipation, en tenant compte de l’énergie à dissiper en fonction de la température extérieure. »

Cur. : « Tu veux dire que le matériel électronique est sensible à la chaleur et a plus de probabilités de tomber en panne lors des fortes chaleurs ? »

E-n. : « Oui, les dissipateurs s’encrassent, les ventilateurs tournent moins vite quand ils tournent encore, la pâte thermique qui assure la jonction entre les composants et les dissipateurs perd son pouvoir en desséchant. Certains appareils se mettent alors en sécurité mais d’autres n’en sont pas équipés et la température monte jusqu’à la rupture d’un composant, qui entraîne parfois la destruction en cascades de plusieurs autres éléments. »

Cur. : « Alors dans les opérations de maintenance préventives, après avoir vérifié les ventilateurs, il faut donner un bon coup d’aspirateur ou de soufflette ? »

E-n. : « Il est possible de s’aider d’un aspirateur ou d’air comprimé, mais il faut modérer leur puissance et c’est parfois au pinceau antistatique ou avec des nettoyants spécifiques que l’on dépoussière le matériel. Un coup de soufflette mal placé et un peu de limaille de fer se dépose au mauvais endroit et provoque un court-circuit ou un peu trop de puissance d’air et les composants les plus fragiles comme les CMS se trouvent arrachés du circuit imprimé, nous voyons parfois des appareils arriver après une opération de nettoyage un peu trop musclée ! »

Cur. : « Et vous vérifiez également tous les contacts ? »

E-n. : « Oui, mais pas seulement. Nous verrons lors de ta prochaine venue que nous sommes amenés à faire d’autres opérations en fonction du type de matériels électroniques. »

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